Le Pentax P50 par Gilbert
Un très élégant boîtier entièrement noir avec un très discret liseré rouge sur le déclencheur,la grande classe que ce Pentax P50 (aux Etats-Unis il est appelé P5).C'est le grand frère du plus connu P30 et s'adresse selon le constructeur à l'amateur averti mais voyons son histoire. Historique: Le P50 voit le jour en 1986 et sa fabrication cessera en 1989. Il est construit au Japon et se situe pour cette marque entre la série A (superA,programm A ,A3) et la série SFX avec autofocus.Trois ans ,c'est peu et il est , pour cette raison, peu commun en occasion.
Présentation : joli boîtier qui inspire confiance. Sa sobriété malgré ses multiples fonctions lui donne un air très professionnel.Boîtier plutôt compact,grâce à l'ajout d'une poignée supplémentaire sur son côté droit,la prise en main est des plus agréables .Ses dimensions : 140mm X 87mm X 60mm en font un appareil peu encombrant pour un poids de 520g sans objectif. Ici le polycarbonate s'associe au métal pour une solidité indéniable. Le gainage,lui aussi noir, est de belle facture. C'est un réflex mono -objectif qui utilise le film de 35mm et donne des négatifs au format 24X36mm. Il utilise pour ses fonctions de l'électronique et a besoin pour cela de 2 mini-piles de type SR44 ou LR44 de 1,5V .Ses objectifs interchangeables sont à baïonnette de la marque et de type KA avec six contacts électriques.On fait la visée à pleine ouverture après avoir mis le contacteur en forme d'une glissière sur la position ON. Le viseur se présente sous la forme d'un pentaprisme avec sur sa gauche des indications et des diodes qui s'allument.C'est un dépoli mat plutôt lumineux avec en son centre un rectangle de microprismes lui-même possédant en son milieu un stigmomètre à champ coupé en position horizontale.Le posemètre possède une cellule à l'arseniure de Gallium qui fait une mesure globale et ne fonctionne que lorsque l'interrupteur général est mis sur marche (ON). Le miroir synchronisé à l'obturateur est à retour automatique. L'obturateur est électromagnétique ( à électro-aimants), en métal (titane)à translation verticale et ses vitesses vont de 1 seconde jusqu'au 1/1000ème de seconde sans oublier la pose B .La synchronisation avec le flash se fait au 1/100 ème de seconde.L'armement-avancement du film se fait en un seul mouvement. Le compteur lui ,est synchronisé et indique les nombres de vues prises par un nombre (pairs) ou un point noir(impairs) . Lorsqu'on met un nouveau film ,on est aidé par un système QL (quick loading et en français chargement rapide):on amène l'amorce du film jusqu'au repère rouge et on ferme le dos. il faudra,une fois le dos refermé ,armer et déclencher jusqu'à ce que le compteur indique zéro en face du repère.Ce boîtier est dédié aux cartouches codées DX.(de 25 à 1600 ISO )qui évitent de reporter manuellement la sensibilité du film utilisé sur l'appareil comme on le faisait auparavant.Pour les cartouches non codées,l'appareil est réglé uniquement sur 100 ISO. L'appareil possède une fenêtre qui permet de voir quel film on utilise.Le rembobinage s'effectue en tournant la manivelle prévue à cet usage dans le sens des aiguilles d'une montre tout en maintenant appuyé le bouton de débrayage situé sur la semelle.Cette même manivelle en la tirant vers le haut sert à ouvrir le dos.Sur le prisme ,un sabot porte-flash avec contacts (X) ce qui évite l'utilisation d'un câble de synchronisation. Le bouton déclencheur ,à demi-enfoncé ,sert également pour mémoriser les paramètres choisis en fonction de la mesure donnée par la cellule. (très utile lorsque le fond est très clair ou très sombre,utile également pour le contre-jour). Le P50 possède un retardateur électronique (jusqu'à 12 secondes).Pour le mettre en fonction il faut appuyer sur un bouton noir situé juste au-dessus de l'interrupteur général et faire glisser en même temps celui-ci jusqu'à découvrir une zone rouge où est indiqué ST. La manoeuvre est subtile et si on ne connaît pas ,on ne trouve pas ! Le retardateur mis en fonction,sur la face avant s'allume et clignote une diode rouge (ça permet au photographe de rejoindre les photographiés avant le déclenchement!) . Sur la semelle on trouve également le logement pour les piles ainsi que les contacts électriques et l'axe d'entraînement du winder (vendu en option) et enfin,l'écrou pour visser un pied photo. Sur chaque côté ,on retrouve les traditionnelles attaches pour la courroie de transport.L'oculaire de visée est rectangulaire et on pouvait y fixer un oeilleton de caoutchouc . Sur la face avant, à midi,sur la bague de réception de l'optique il y a un repère (point rouge) qui indique le diaphragme utilisé.Gardons-nous pour la fin l'écran LCD et les boutons consacrés à la programmation.Il y a deux modes entièrement automatiques pour lesquels il faudra d'abord mettre l'objectif sur la lettre A . Dans le viseur s'allume alors une diode en face de la lettre P
1) Le programme Action:un pictogramme représentant un coureur s'allume sur l'écran avec la vitesse 1000.Ce programme privilégie la vitesse maximale possible,c'est une sorte de priorité à la vitesse mais choisie par l'appareil.
2) Le programme profondeur de champ : un pictogramme représentant une montagne et un personnage avec la vitesse 60.Ce programme choisit l'ouverture la plus petite possible,c'est une priorité à l'ouverture mais choisie par l'appareil. Pour passer d'un de ces deux programmes à l'autre ,il suffit d'appuyer simultanément sur la touche M et les touches montée ou descente. Pour ces deux programmes si dans le viseur la vitesse 1000 clignote cela signifiera que l'on est en surexposition ,si c'est la vitesse 1seconde qu' on est en sous-exposition. Pour passer aux autres programmes non automatiques,il faudra appuyer sur un bouton situé sur l'objectif et de choisir un diaphragme.
3) le Mode AUTO:Sur l'écran s'allument le mot AUTO ainsi que la vitesse choisie par l'appareil .On a affaire ici à une véritable priorité à l'ouverture. Les diaphragmes se changent sur l'objectif-même.
4)Le mode MAN: on choisit une ouverture sur l'objectif et puis on règle la vitesse qui convient et inversement avec les touches montée ou descente. En appuyant à mi course sur le déclencheur on voit le M allumé .Si deux diodes sont allumées simultanément ,ça signifie que le couple vitesse/diaphragme est incorrect.On modifiera alors soit l'ouverture,soit la vitesse jusqu'à ce qu'une seule diode reste allumée.
5)Le mode 100:C'est le flash qui est alors programmé.Un dernier symbole sur l'écran (une sorte de flèche indiquant la droite): il clignote si l'appareil n'est pas armé.Pour les poses longues ,la manipulation est complexe,il faut régler l'objectif sur une ouverture,avoir vissé un déclencheur souple dans l'écrou qui lui est dédié,faire apparaître la vitesse B sur l'écran LCD en appuyant simultanément sur la touche M et les touches montée ou descente,appuyer sur le déclencheur et laisser enfoncé votre doigt le temps voulu en regardant votre montre puis relâcher. Reste enfin la correction de l'exposition: sur le P50 elle est de + ou - 3 IL. IL suffit de maintenir la touche EF enfoncée et d'appuyer en même temps sur la touche montée (+) ou la touche descente (-).La correction s'affiche alors sur l'écran LCD. Sachant qu'un appareil numérique actuel même le plus simple a beaucoup plus de possibilités que notre appareil présenté,ne vous étonnez donc pas des volumineux modes d'emploi qui les accompagnent !
Disposition des éléments sur le boîtier.
1) de face et de gauche à droite : attache pour la courroie,poignée dévissable, témoin clignotant rouge du retardateur,touche du testeur de profondeur de champ, bouton de déverrouillage de l'objectif,monture avec point repère rouge pour monter l'objectif, seconde attache pour la courroie .
2) de dessus de gauche à droite : bouton de correction d'exposition,manivelle de rembobinage,bouton pour choix du Mode,bouton pour le retardateur,interrupteur général à glissière,Sabot contact flash,bouton de montée,bouton de descente,écran LCD, bouton déclencheur,levier d'armement-avancement du film,compteur de vues.
3) de dos de gauche à droite: fenêtre indicatrice du type de film utilisé,viseur rectangulaire.
4) de dessous de gauche à droite: contacts électriques pour le winder,logement des piles,écrou pour le pied photographique, bouton de débrayage de l'armement,axe d'entraînement pour le winder.
5) de côté (côté droit): touche de mémorisation,écrou pour déclencheur souple ou pour télécommande.
